Comment percer les secrets du dernier atelier d’Eugène Delacroix ?
De février à juin 2025, le musée Delacroix présente un nouvel accrochage permettant d’explorer sa collection du point de vue de l’atelier, celui de la création. Les thèmes abordés contribuent à mieux comprendre comment travaillait Delacroix, comme le statut d’un tableau, la copie, la reproduction ou les étapes du processus créatif.

Le parcours propose aux visiteurs de (re)découvrir la collection du musée sous un nouvel angle grâce à la présentation d’œuvres rarement exposées.

Dans la chambre, des œuvres réunies autour du titre « (Pas)Delacroix ? Les apparences sont parfois trompeuses » posent les premières questions : est-il toujours aisé de déterminer qui est l’auteur d’une œuvre ? Un tableau peint par Delacroix pour le compte de Géricault est-il un véritablement un Delacroix ? Qui est l’auteur d’une copie ou d’une gravure de reproduction ?

Au salon, « D’après Delacroix » réunit des copies d’auteurs comme Fantin-Latour, Chassériau ou Bouguereau d’après des œuvres de Delacroix, autour de Médée, Femmes d’Alger dans leur appartement et La Mort de Sardanapale. Il s’agit non seulement de réevaluer l’intérêt de la copie dans l’apprentissage des artistes au XIXe siècle (comme l’écrivait Delacroix dans son journal : « COPIES, COPIER. Ça’a été l’éducation de presque tous les grands maîtres. ») mais aussi de mettre en valeur les liens entre les artistes.

En miroir, la salle-à-manger permet de se pencher sur Delacroix non plus copié mais copiste, d’après Rubens et Goya, qu’il admirait particulièrement, mais aussi des objets. Ses « copies » sont souvent des réinterprétations qui nous apprennent beaucoup sur ses centres d’intérêt.

Enfin, l’accrochage de l’atelier cherche à replacer les œuvres dans le processus de leur création et de leur diffusion au milieu du XIXe siècle : croquis, études d’après des modèles, esquisses préparatoires, tableaux achevés destinés au Salon ou bien aux marchands ou aux amateurs…