A l’occasion de Paris + par Art Bazel, le musée Delacroix s’inscrit dans l’exposition "La Suite de l’Histoire", première exposition collective d’œuvres modernes et contemporaines dans le jardin des Tuileries et dans le jardin du musée Delacroix.

Annabelle Ténèze, commissaire de l’exposition, réunit une vingtaine d’artistes issus de plusieurs continents (Afrique, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe) pour inviter le spectateur à revoir d’une manière neuve les jardins des Tuileries et du musée Delacroix. Parmi cette sélection d’artistes, c’est le sculpteur Thaddeus Mosley qui s’installe, pour quelques jours, au sein du musée Delacroix, dans l’ancien jardin du peintre Eugène Delacroix.

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Le sculpteur afro-américain Thaddeus Mosley (1926 ; Karma, New York) célèbre la force des bois. L’artiste travaille le bois depuis plus d’un demi-siècle, dans un atelier industriel de Pittsburgh. Il commence chaque sculpture avec un arbre abattu, provenant des forêts de la ville. A l’aide d’un maillet et d’un ciseau, le bois récupéré est transformé en sculpture. Il lui donne une vie nouvelle en le sculptant en des formes biomorphiques saisissantes, un processus qu’il compare à l’improvisation du jazz. Sa main reste visible sur chaque surface. Son travail fait écho aussi bien à l’histoire de la sculpture organique moderne de Constantin Brancusi et d’Isamu Noguchi, qu’aux arts historiques d’Afrique de l’Ouest et centrale. Ces dernières années, l’artiste à commencé à travailler le bronze, ce qui lui permet de placer ses sculptures à grandes échelles dans la nature.

Thaddeus Mosley présente dans le jardin du musée Delacroix des sculptures récentes, dont la taille varie de la miniature au grand format. Le peintre Sam Gilliam (1933-2022) décrivait Thaddeus Mosley comme "un critique de jazz, un facteur, un père, un gardien d’arbre de partout/de vieux arbres, d’arbres ronds, de grands arbres, d’arbres lourds".