Sur la correspondance croisée entre deux cousins célèbres : Eugène Delacroix et Pierre-Antoine Berryer (1845-1863), par Arlette Sérullaz, conservateur général honoraire au musée du Louvre.

Brillant avocat aux convictions royalistes déclarées, défenseur entre autres contre Thiers de la liberté des congrégations religieuses et partisan de la liberté de la presse, Berryer était par son père, l’avocat Pierre-Nicolas Berryer, cousin de Delacroix.
En 1845, il avait souhaité reprendre contact avec le peintre et, jusqu’à la mort de ce dernier, outre ses invitations dans sa propriété d’Augerville dans le Loiret où Delacroix se rendait avec plaisir, il entretint avec lui une correspondance régulière. Les Archives des musées nationaux avec le musée Eugène Delacroix ont fait l’acquisition de cette correspondance exceptionnelle (85 lettres d’Eugène Delacroix et 75 lettres de Berryer) en 1991.
Arlette Sérullaz met en évidence l’intérêt de cette correspondance croisée qui révèle un Delacroix très personnel ; il s’ouvre à son cousin sur la passion de son art, ses travaux en cours, notamment à l’église Saint-Sulpice, et lui livre bien des pensées intimes dans le style choisi qu’on lui connait, parlant de coeur et d’intelligence.